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Vue de la plage Vainaho et du Fort Collet, Taiohae, Nuku Hiva. René Gillotin, 1844.

ATMOSPHÈRE, ATMOSPHÈRE ... ? (Étude de vocabulaire autour du mot « AUTĀ »)

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Que trouvons-nous dans le lexique de l’Académie marquisienne et les dictionnaires de Mgr Dordillon et de Mgr Le Cléac’h ?

Ils nous disent tous les trois que ce mot signifie « air, souffle ». C’est donc l’air qui nous entoure et aussi le souffle d’air, de vent.

Combiné à lui, d’autres mots viennent préciser de quelle sorte d’air il s’agit.

 

1) - « L’atmosphère » se traduit par « te autā àki/àni » dans les deux dictionnaires ; l’Académie, plus moderne, lui préfère « te autā metaki/metani » qui sert aussi à traduire la notion de « masse d’air ».

L’Académie renchérit en proposant « te autā metaki/metani tiketike » pour traduire la « stratosphère ».


2) - On utilise aussi le mot « autā » pour décrire les gaz les plus connus.


*- L’oxygène
se traduit par « te autāpōhuè/te autāpōhoè ».

*- L’hydrogène se mute en « te autāvai ».

*- Le gaz carbonique devient « te autāpē ».

*- Le gaz néon est illustré par « te autāàma ».

*- Quant au gaz butane, il est qualifié de « autāuà ».


3) - Deux autres locutions se forment à partir de « autā ».

*- L’haleine se traduit par « te autā haha ».

*- La deuxième locution comporte une notion presque allégorique puisque, pour traduire « l’alcool que contient un vin, l’esprit du vin », on dira « te autā namu ».

*- Et, pendant qu’on y est, il est bon de savoir que, pour traduire « alcoolémie/taux d’alcoolémie », l’Académie a choisi le mot « kutaù namu » qui exprime parfaitement le degré d’imprégnation du breuvage.


4) - Pour terminer, « autā » peut aussi se traduire par « vapeur » ; mais il s’agit là de la vapeur au sortir de la bouche. En effet pour la cuisson-vapeur, on dira « nunu hitā » ou « nunu hānia ».

Quant au bateau à vapeur, dont l’arrivée des premiers modèles provoquait la panique chez les Marquisiens d’autrefois, c’est le mot anglais « steamer » qui a pénétré la langue marquisienne en se muant en « tī», nom que certains donnent encore aux gros navires de passage.

 

Rédigé par Jacques Iakopo Pelleau en 2015
Mis en conformité avec la graphie académique marquisienne le 22/08/2022.

 

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