Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? C'est la quête permanente des Marquisiens chantée ici par Moetai.
(Les mots entre parenthèses viennent éclairer le lecteur sur la structure grammaticale de la phrase que l’artiste-poète a jugé bon construire à sa guise.)
ÙMIHI
(E) ùmihi nei au me i hea mai au, E hee au nei i hea. X2 Nui oko te memae i memaeìa E to ù ati òmua, Nui oko te vaimata i tahe (Io) he vao o to ù henua tumu.x2 (E) ùmihi, (e) ùmihi ananu nei au. x4 (E) ùmihi nei au me i hea mai au E hee au nei i hea. X2 Nui oko te toto i tahe No te mea e kaipekā to ù ati, Nui oko te hana pē I hanaìa i ùka (o) to ù henua tumu. (E) ùmihi, (e) ùmihi ananu nei au. x10 |
Je ne cesse de rechercher d’où je viens Et où je vais. Incommensurables douleurs Endurées par mes tribus ancestrales, Incommensurables larmes Répandues dans les vallées de ma terre mère. Je cherche, je cherche sans répit. Je ne cesse de me demander d’où je viens Et où je vais. Incommensurable sang versé, Sauvages étaient mes ancêtres ; Incommensurables fléaux Infligés à ma terre mère. Je cherche, je cherche sans répit. |