Que trouvons-nous dans le lexique de l’Académie marquisienne et les dictionnaires de Mgr Dordillon et de Mgr Le Cléac’h ?
Ils nous disent tous les trois que ce mot signifie « air, souffle ». C’est donc l’air qui nous entoure et aussi le souffle d’air, de vent.
Combiné à lui, d’autres mots viennent préciser de quelle sorte d’air il s’agit.
1) - « L’atmosphère » se traduit par « te autā àki/àni » dans les deux dictionnaires ; l’Académie, plus moderne, lui préfère « te autā metaki/metani » qui sert aussi à traduire la notion de « masse d’air ».
L’Académie renchérit en proposant « te autā metaki/metani tiketike » pour traduire la « stratosphère ».
2) - On utilise aussi le mot « autā » pour décrire les gaz les plus connus.
*- L’oxygène se traduit par « te autāpōhuè/te autāpōhoè ».
*- L’hydrogène se mute en « te autāvai ».
*- Le gaz carbonique devient « te autāpē ».
*- Le gaz néon est illustré par « te autāàma ».
*- Quant au gaz butane, il est qualifié de « autāuà ».
3) - Deux autres locutions se forment à partir de « autā ».
*- L’haleine se traduit par « te autā haha ».
*- La deuxième locution comporte une notion presque allégorique puisque, pour traduire « l’alcool que contient un vin, l’esprit du vin », on dira « te autā namu ».
*- Et, pendant qu’on y est, il est bon de savoir que, pour traduire « alcoolémie/taux d’alcoolémie », l’Académie a choisi le mot « kutaù namu » qui exprime parfaitement le degré d’imprégnation du breuvage.
4) - Pour terminer, « autā » peut aussi se traduire par « vapeur » ; mais il s’agit là de la vapeur au sortir de la bouche. En effet pour la cuisson-vapeur, on dira « nunu hitā » ou « nunu hānia ».
Quant au bateau à vapeur, dont l’arrivée des premiers modèles provoquait la panique chez les Marquisiens d’autrefois, c’est le mot anglais « steamer » qui a pénétré la langue marquisienne en se muant en « tīmā », nom que certains donnent encore aux gros navires de passage.
Rédigé par Jacques Iakopo Pelleau en 2015
Mis en conformité avec la graphie académique marquisienne le 22/08/2022.