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Vue de la plage Vainaho et du Fort Collet, Taiohae, Nuku Hiva. René Gillotin, 1844.

Ùmihi (traduction française)

Écrit par

Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? C'est la quête permanente des Marquisiens chantée ici par Moetai.

origines

(Les mots entre parenthèses viennent éclairer le lecteur sur la structure grammaticale de la phrase que l’artiste-poète a jugé bon construire à sa guise.)

ÙMIHI

(E) ùmihi nei au me i hea mai au,

E hee au nei i hea. X2

Nui oko te memae i memaeìa

E to ù ati òmua,

Nui oko te vaimata i tahe

(Io) he vao o to ù henua tumu.x2

(E) ùmihi, (e) ùmihi ananu nei au. x4

(E) ùmihi nei au me i hea mai au

E hee au nei i hea. X2

Nui oko te toto i tahe

No te mea e kaipekā to ù ati,

Nui oko te hana pē

I hanaìa i ùka (o) to ù henua tumu.

(E) ùmihi, (e) ùmihi ananu nei au. x10

Je ne cesse de rechercher d’où je viens

Et où je vais.

Incommensurables douleurs

Endurées par mes tribus ancestrales,

Incommensurables larmes

Répandues dans les vallées de ma terre mère.

Je cherche, je cherche sans répit.

Je ne cesse de me demander d’où je viens

Et où je vais.

Incommensurable sang versé,

Sauvages étaient mes ancêtres ;

Incommensurables fléaux

Infligés à ma terre mère.

Je cherche, je cherche sans répit.

Paroles originales de Moetai Huioutu,

Traduction de Jacques Iakopo Pelleau, avril 2015 ; mis à jour en 2022
Mis en conformité avec la graphie académique marquisienne le 09/08/2022.

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