LE CALENDRIER, LES MOIS, LES JOURS, LES DATES
Dans l’ancien calendrier marquisien, l’année lunaire se nommait puni et commençait par le mois de mai, Mataìki. Avec l’instauration du calendrier occidental, l’ancien neuvième mois, Èhua, mois de la grande récolte de mei (le fruit de l’arbre à pain) a pris la première place, et a donné son nom à l’année toute entière.
I - Le calendrier et les mois de l’année
Le nom marquisien de certains mois/lunes/lunaisons est souvent celui d’une étoile qui parait en son début et dont il prend le nom. Parfois, il rappelle le temps qu’il fait à cette saison. En voici la liste.
Janvier, Èhua ; février, Ūaòa ; mars, Pohe ; avril, Nāpeka ; mai, Mataìki ; juin, Tūhua me Takeo ; juillet, Takuùa ; août, Èhuō ; septembre, Māhinaihea ; octobre, Oaoaamanu ; novembre, Àvea ; décembre, Mei.
II - Les jours de la semaine
Dans l’ancien calendrier lunaire, chaque jour et chaque nuit portaient un nom particulier. Avec l’installation des Français et du calendrier occidental, sont apparus les semaines de sept jours.
Pour chacun des jours, il existe deux catégories de mots.
Dans la première, le nom des jours est imité du français, et dans la deuxième, ils suivent une appellation chronologique qui pourrait se traduire par : premier jour, deuxième jour, etc. ; le premier jour de la semaine est le lundi.
Comme en français, les jours (comme les mois) commencent par une minuscule ; de surcroît, la journée de 24 heures se disant te pō, c’est ce mot qui est utilisé, et non te â, qui, lui, ne se réfère qu’à la partie du jour éclairée par le soleil.
On obtient donc : lundi, rūrī/pō e tahi ; mardi, maratī/pō e ùa ; meretī/pō e toù ; iutī/pō e hā ; vendredi, veninī/pō e ìma ; samedi, tāmetī/pō e ono ; dimanche, â tapu/tominika. Comme semaine se dit âtapu, et dimanche, â tapu, l’Église catholique utilise fréquemment le mot de tominika afin d’éviter toute confusion.
III - Comment dire les dates
Pour demander la date du jour, la question la plus complète est :
« E aha te â me te tatau o tēnei â ? »
Il existe trois réponses possibles (pour le vendredi 30 octobre 2020) :
*- « Tēnei â, e pō e ìma, e toù ònohuu o te meàma/māhina no Oaoamanu o te èhua 2020 »
*- En écrivant la date de façon moderne : « Pō e ìma 30 no Oaoamanu 2020 » (e ùa tautini me te tekau) »
*- En utilisant la numération ancestrale marquisienne : « Pō e ìma, 30 (= 20 ma 10 : tekau ma ònohuu), 2020 (e ìma àu (= 5x400 = 2000) me te tekau (+20) = 2020 ».
Rédigé par Jacques Iakopo Pelleau en 2015 ;
mis à jour en octobre 2020 et en août 2021 (avec la collaboration de l'Académie marquisienne).
Mis en conformité avec la graphie académique marquisienne le 23/08/2022.